Biographie -Mathilde Von Tirpitz

 

......Berlin, le 20 octobre 1919, la famille Von Tirpitz se retrouve autour d’une petite fille qui vient de naître dans un pays en proie aux troubles. Le désordre règne depuis l’effondrement du régime wilhelmien qui avait fait l’age d’or de la famille et la grandeur de l’Allemagne, heureusement que l’armée écrase les mouvements populaires d’anarchistes qui profitent de la faiblesse du pouvoir imposé par le Diktat de l’étranger. Mathilde, c’est ainsi qu’elle est baptisée, est le troisième enfant d’une famille de junkers, la haute aristocratie militaire prussienne. Elle va grandir dans la tradition militariste et le complexe mouvementé de l’Allemagne de l’entre deux guerres. Le père, Klaus, est diplomate et représente à la famille les humiliations successives que connaît le pays devant la communauté internationale. Témoins muets de rage de cette infortune, le famille croit en des jours meilleurs pour l’Allemagne, cependant elle se divise sur l’attitude a adopté face aux forces nouvelles, particulièrement sur le parti nazi naissant. Mathilde est un témoin privilégié des évènements. Ses deux frères aînés s’engagent dés qu’ils peuvent dans l’armée renaissante de ce nouveau Reich en formation, la Wermarcht. Le plus âgé, Franz, choisit de combattre pour son pays sur les flots, et devient commandant d’un U-boot dans la kriegsmarine, il combat pour la grandeur de l’Allemagne, pas pour celle du régime nazi. Le cadet, Friedrich, est quant à lui un fervent partisan des thèses nationales socialistes et rejoint le corps d’élite de cette formation, les Sturm Staffel.


Mathilde se sent plus proche de son frère aîné, elle cherche tout de même à servir son pays, mais le programme du parti nazi pour les femmes est clair : « kinder, kirsch, kursch », les enfants, la cuisine et l’Eglise. Elle embrasse la carrière diplomatique et réussit tout de même à travailler pour l’ Abwher, le service de renseignement allemand, elle rentre à 18 ans à l’ambassade de France, elle considère la politique comme un art, héritière de la tradition bismarckienne, et le renseignement est son violon d’Ingres, son charme naturel est son arme. Cependant, lorsqu’elle comprend la finalité de la politique nazie concernant les « untermenschen », elle décide de ne pas cautionner ce régime, ce n’est pas cette Allemagne là qu’elle défend, elle explique ce choix à Franz, qui l’accepte, sans le cautionner, ils restent en contact par lettres. Elle contacte les Services Français et devient un agent double. En mai 1940, elle est dénoncée dans le cadre des accords parallèles à l’armistice. Elle doit être confiée à la Geheim Staatpolizei. Les fichiers la concernant s’arrêtent ici pour le bétail.

C’est alors la naissance du vampire Mathilde Von Tirpitz, étreinte par un toréador, Louis de Broglie, aux convictions sur la politique similaires. Elle continue dés lors à fournir des renseignements aux alliés. Un tour particulièrement cruel du destin voulut qu’elle transmette certains ordres de mission de la flotte sous marine de l’Atlantique nord, elle apprit plus tard que quelques temps après, le capitaine Franz Von Tirpitz disparut dans les opérations qui s’en suivirent. A l’issue de la guerre, Mathilde se désintéressa de la politique humaine pour se concentrer sur celle des vampires et notamment en France. Mais une rumeur l’inquiète, il parait qu’un membre éminent du Sabbat berlinois se fait appeler Friedrich Von Tirpitz… Y aurait-il un rapport ?

 

 

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