Biographie -Arnoult dit "Le Berni"-
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"Hé l'drôle ! Tu fais moins le malin avec ma pioche dans les côtes hein ?" .....La vie d’Arnoult en tant que mortel est une bien brève et triste histoire, et on en connaît fort peu les détails tant le Nosferatu répugne à répondre aux questions. D’après les rares vampires qui ont réussi à l’arracher de sa solitude pour lui extirper quelques mots, Arnoult serait né quelque part dans les campagnes françaises, en Auvergne paraîtrait il, au milieu du quinzième siècle. Fils de serfs, il est doté dès sa naissance d’une physionomie monstrueuse : extraordinairement grand et déjà complètement voûté, on dit de lui qu’à l’age de dix ans seulement, sa laideur était déjà telle qu’il était célèbre dans tous les bourgs des alentours. Il semble bien en effet que assez rapidement, Arnoult « le Berni » devint l’attraction de son village et le sujet permanent des moqueries de sa famille tant du fait de sa difformité que de son incroyable force physique. A peine âgé de 12 ans, Arnoult perd déjà ses cheveux...et gagne les concours de force des fêtes de la Saint Jean. Mais quelques semaines plus tard, sa mère devenue veuve et désespérée de le voir s’enlaidir chaque jour davantage s’en débarrasse auprès de quelques forains de passage, en échange de deux cochons et de quelques pièces de cuivre. Commence dans la vie tourmentée d’Arnoult une nouvelle période.
.....Au service de la joyeuse troupe des « Bonnets troués », Arnoult quitte temporairement la grisaille des fosses à purin et des douves seigneuriales tandis qu’il se découvre un certain talent de comédien. Il est vrai qu’à peine monté sur scène, cet atroce petit bossu à la démarche monstrueuse déchaîne déjà l’hilarité et les rires de la foule… Malheureusement, son expérience du théâtre rencontre une fin tragique quelques années plus tard. Epris de la fille du chef de la troupe mais cruellement raillé par ce dernier, Arnoult tue son employeur un soir d’automne après une soirée de beuverie, d’un coup de pioche dans la tête. Il est alors âgé de seize ans. Par la suite, on dit qu’il emportera cette pioche partout avec lui, tel un trophée, par peur de la vengeance des forains. Certains prétendent qu’il s’agirait d’ailleurs plutôt d’une pelle, mais rien n’est moins sûr. Condamné à la fuite, Arnoult profite du passage dans la région d’un convoi de marchands pour s’embarquer vers Paris, ville dans laquelle il établira domicile pour les siècles à venir. A vingt ans, alors que la peste s’abat sur la capitale, Arnoult devenu fossoyeur mène une existence sordide, seule animée par les réguliers combats de rue qu’il mène dans les quartiers les plus misérables de Paris. Il fréquente également la Cour des Miracles, au sein de laquelle il acquiert d’ailleurs très rapidement une solide réputation de boxeur. Personne ne connaît l’identité de son sire, et il n’est pas dit qu’Arnoult lui même connaisse celui qui le ramassa un soir d’Hiver pour lui donner l’Etreinte, alors qu’il dormait vautré dans le caniveau après une autre soirée de saoulerie. Il parait cependant qu’Arnoult parvint à cette occasion à surprendre son Sire –chose exceptionnelle- en réussissant à lui asséner un sérieux coup de pioche dans la mâchoire, alors que celui-ci était semble t-il en train de lui annoncer les joies de l’Immortalité…
.....C’est à la fin du XVIII siècle qu’on entendit pour la dernière fois parler d’Arnoult. Selon certaines sources proches du Primogène de Paris, il joua un rôle non négligeable dans le déclenchement de la Révolution Française et dans l’accession de Villon au pouvoir, bien que ce dernier n’ait jamais confessé une dette si peu honorable. Parmi les Toréadors, d’autres prétendent au contraire que sa brutalité et sa gaucherie légendaires faillirent tout faire échouer. Toujours est t’il qu’aujourd’hui, on a perdu toute trace d’Arnoult. Certains pensent qu’il se serait embarqué pour les Amériques, d’autres affirment qu’il est quelque part en torpeur sous les égouts de Paris. Parmi toutes ces rumeurs, la triste vérité est sans doute que plus personne ne souhaite actuellement entendre parler d’Arnoult ou de sa pioche à nouveau…
Phrases cultes:
- <sortant de son occultation> J'vé abréger tes souffrances beuaaaarrhhh ! !
- File moi l'couteau de l'Assamite !
- C'est pas une pelle, c'est une pioche.
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